La Tunisie sera représentée par 150 athlètes. Mais justement, pour quels objectifs à quelques mois des JO ?
Le Ghana, le Nigéria, le Burkina Faso, l’Égypte avaient manifesté leur souhait d’organiser les 13es Jeux Africains. C’est le Ghana qui a été choisi et le coup d’envoi est fixé pour aujourd’hui. La clôture de cet important événement africain est fixée pour le 23 mars.
Il serait intéressant de rappeler que ces jeux avaient pris du retard en raison des difficultés éprouvées par les organisateurs qui avaient eu des problèmes pour terminer la construction des sites prévus pour ces jeux. Ceux qui ont vécu les premiers au Congo en 1964 se souviennent sans doute de l’émotion qui avait étreint ceux qui étaient présents. L’Afrique avait ses Jeux (les Jeux de l’amitié). Une confirmation pour nombreux d’entre eux, que c’était la fin de la colonisation en dépit des nombreux conflits qui traînaient encore ou qui subissaient le joug de l’apartheid comme l’Afrique du Sud. Mais revenons à cette treizième édition qui enregistrera, bien entendu, la participation d’une assez importante délégation tunisienne.
La Tunisie y participera avec une délégation de 150 athlètes (74 filles, 76 garçons, 33 cadres, 6 personnel médical et paramédical, sept arbitres, 9 personnel administratif), représentant le taekwondo, rugby, athlétisme, cyclisme, boxe, judo, haltérophilie, tennis, triathlon, volley-ball.
Quel choix ?
Encore une fois et tel que cela a été le cas pour le Mondial de natation, les différentes nations participantes seront en plein dilemme: à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris, il faudrait faire un choix. Les athlètes, qui ont des chances pour ces olympiades, ne pourront jamais sacrifier cette opportunité pour des jeux continentaux et poursuivront leur préparation même si on les obligeait à y prendre part. Ces Jeux Africains pour les nations qui brillent dans un certain nombre de disciplines demeurent importants, prestige aidant, elles envoient leurs meilleurs représentants. Des sports comme l’athlétisme, les sports de combat, la natation à un degré moindre, verront des vedettes authentiques qui feront le point tout en prenant un certain nombre de précautions.
Soyons objectifs
A l’occasion du Mondial de natation, des voix se sont élevées pour reprocher au champion olympique et… mondial Ayoub Hafnaoui d’avoir choisi de poursuivre sa préparation pour Paris et de faire de la simple figuration. Sa fédération aurait dû monter au créneau et expliquer qu’au haut niveau, il y a forcément des choix (douloureux) à faire, mais c’est ainsi. De grands noms de sont abstenus et ont choisi les olympiades de Paris, sacrifiant ce dernier Mondial. D’autres jeunes ont eu leur chance pour briller.
Il faudrait que les fédérations et ceux qui sont responsables de l’élite au niveau du ministère expliquent l’option qui sera choisie pour que chacun prenne ses responsabilités. Le cas se pose pour la natation encore une fois et pour l’athlétisme. Nos qualifiés pour Paris ont-ils inclus ces Jeux Africains dans leur programme ?
Il faudrait reconnaître que techniquement parlant, ce sera très difficile d’envisager deux courbes de forme à quelques semaines d’intervalle.
Mais on ne sait jamais ce qui pourrait se passer dans la tête de ceux qui pensent seulement médailles et non objectifs.